La Vie de Mahomet

(Alphonse de Lamartine, 1854)

Livre 1 - Chapitre 31

Cependant, de peur d’être elle-même le jouet de l’imagination de son mari et de la sienne, dès que le jour fut levé, elle se rendit seule à la Mecque, et alla consulter le plus âgé et le plus renommé des sages de la nation, l’illustre Waraca, dont nous avons déjà parlé. Elle lui raconta tout ce que son mari avait cru voir et entendre. «Dieu saint! s’écria le vieillard, déjà détaché, comme on l’a vu, des idolâtries populaires, qui lisait la Bible et qui entrevoyait le christianisme à l’horizon de l’Arabie, Dieu saint ! si tout cela est vrai, c’est Namous (Gabriel), celui qui portait jadis à Moïse les messages ; c’est lui qui est apparu à ton mari et Mohammed sera l’apôtre des Arabes! » Waraca, qui touchait à ses derniers jours, et dont les yeux avaient perdu la lumière des cieux, fut abordé le lendemain par Mahomet lui-même dans le parvis du temple. « Mon fils, lui dit le vieillard, tu seras le messager de Dieu pour apporter un jour plus pur à nos enfants ; mais attends-toi, à ce titre, à être persécuté par tes compatriotes.
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