Les généalogies de chacune des races, tribus ou familles, qui composent la grande race commune arabe, sont aussi nombreuses que ces tribus et aussi merveilleuses que leur imagination. Des poètes, des historiens innombrables, les ont enregistrées pour la prééminence de leur race dans leurs chants ou dans leurs annales. Chacune de ces littératures et de ces traditions locales contient des origines et des récits égaux, en intérêt, en naïveté, en héroïsme, à ceux d’Homère ou de la Bible, traduits, commentés, éclaircis, datés, avec une érudition aussi consommée que poétique, par un grand nombre d’écrivains modernes, et surtout par M. de Sacy et par M. Caussin de Perceval; ceux qui veulent puiser à longs traits dans ces sources obscures, que leur patience a su rendre limpides, n’ont qu’à consulter ces rares écrivains souverainement attachants.
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