La Vie de Mahomet

(Alphonse de Lamartine, 1854)

Livre 1 - Chapitre 98

Un jour ses détachements lui amenèrent une captive d’une haute noblesse et d’une admirable beauté. «Apôtre de Dieu, lui dit-elle, mon père n’est plus ; à l’approche de tes guerriers, mon frère, mon unique protecteur, a fui dans les montagnes, je ne puis espérer d’être rachetée de l’esclavage, c’est de ta magnanimité seule que j’implore ma délivrance. Mon père était un homme illustre, le chef de sa tribu, un homme qui rendait la liberté aux prisonniers, qui protégeait l’honneur des femmes, accueillait les hôtes, nourrissait les pauvres, consolait les affligés, ne renvoyait jamais personne mécontent. Je suis Sofana, fille de Hatim ! - Laissez aller cette fille libre, dit Mahomet à Ali ; son père était humain et charitable ; Dieu aime les bienfaisants : s’il n’avait pas adoré les dieux de chair, je prierais pour lui ! » La captive délivrée alla rejoindre en Syrie son frère qui se nommait Adi. Adi accourut, pénétré de reconnaissance, rendre grâce au prophète d’avoir délivré et respecté sa sour. Il embrassa la foi de son bienfaiteur et convertit ensuite toute sa tribu de l’idolâtrie.
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