La Vie de Mahomet

(Alphonse de Lamartine, 1854)

Livre 1 - Chapitre 650

Non satisfait de ses premiers succès par les armes, il chercha insidieusement à atteindre les Coraïtes , ses ennemis, par leur renommée. Il chargea les poètes les plus populaires de Médine de répandre des satires et des invectives contre ses anciens compatriotes dans l’Arabie, et de célébrer la religion nouvelle. Hassan, un de ces poètes convertis, accepta cette oeuvre, et montrant sa langue au prophète, il lui dit : «Tu vois cette langue, elle est courte; mais il n’y a pas de cuir ni de bouclier que je ne puisse percer avec cette arme ! Mahomet sourit et lui dit : « Mais comment feras-tu pour attaquer les Coraïtes , sans que le mépris que tu déverseras sur ma tribu retombe sur moi-même ? - Sois tranquille, répliqua Hassan, je saurai te soustraire du milieu de tes ingrats compatriotes, comme on extrait un cheveu de la pâte qu’on pétrit pour faire le pain. Eh bien ! va donc trouver Aboubekre lui dit le prophète, il te donnera toutes les anecdotes injurieuses sur les généalogies et sur les familles des Coraïtes ; frappe de ta langue les ennemis de Dieu, et que les Anges t’inspirent ! »
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